[VOTRE AVENTURE] NORVÈGE, EPISODE 4 : BIVOUAC AU COEUR DE LA NORVÈGE
Dans ce quatrième épisode dédié à l’aventure norvégienne de Théo Giacometti et de son ami Simon Faure-Vincent, Théo revient sur le plaisir des bivouacs au coeur de la nature norvégienne.
La Norvège est une terre accueillante pour qui veut l’affronter, à condition d’y être préparé. La nuit, les températures chutent et il n’est pas rare, même en cette période de se réveiller avec quelques centimètres de neige fraîche. Équipement adéquat et organisation sans faille sont donc de rigueur.
Le soleil ne se couchant que quelques heures, entre minuit et 3 heures, nous avons parfois pu marcher jusqu’en début de soirée. Cependant, il est toujours plus raisonnable et plus sûr de choisir un endroit pour bivouaquer au plus tôt. J’ai toujours pris le temps de chercher un endroit sec, ou du moins le plus possible, à l’abri du vent et proche d’une source d’eau.
Nous montions la tente Forclaz au plus vite, afin de pouvoir mettre les affaires à l’abris en cas d’averse. Il est toujours mieux de gonfler le matelas et de dérouler le duvet assez tôt, cela leur laisse le temps de chauffer un peu si le soleil est de la partie.
Si le temps le permet il est souvent très agréable d’aller découvrir les environs tranquillement, déchargé du sac. Le corps retrouve un peu d’entrain et de mobilité, et l’esprit parait plus libre, plus vif. Les occupations ne manquent pas au cours d’un bivouac. Trouver de l’eau, faire un brin de toilette, rincer quelques habits, découvrir la flore locale, suivre les traces d’un élan ou d’un troupeaux de rennes ou tenter quelques lancers dans un lac ou un courant, dans l’espoir qu’un poisson veuille bien se substituer à notre ration lyophilisée !
En autonomie, la nourriture est un bien sacré que l’on rationne, protège et savoure. Les barres énergétiques sont comptées, et les repas chauds un bonheur sans nom. On essaye de les retarder un peu, afin d’en profiter le plus possible. Le temps de cuisson est presque toujours un moment consacré aux étirements quotidiens.
Malgré la lumière régnant autour de nous, les soirées sont souvent courtes, les journées de 8 heures de marches ayant raison de nous bien avant la nuit. Mais quand parfois l’excitation nous tient éveillés, il est assez magique d’observer ce soleil qui ne se couche jamais, les couleurs si particulières de ces étendues sauvages dans un silence plus profond que ce que l’on pourrait imaginer. C’est là le point d’orgue de ces journées si particulières, que l’on aime déjà se raconter, assis contre un rocher, bien emmitouflé, dans un sentiment de plénitude unique et inimitable.